Syndrome de l’imposteur, le mal des entrepreneurs

Fév 5, 2022

Dans cet article je vais te parler de ce mal qui touche 1 entrepreneur sur 5 et plus de 60% de la population autant au niveau professionnel que personnel :

Le syndrome de l’imposteur.

Qu’est ce que c’est?

Comment je l’ai vécu?

Comment on s’en débarasse ?

Je te dis tout.

syndrome de l'imposteur

Le syndrome de l’imposteur c’est quoi et pourquoi ça nous tombe dessus ?

Les principaux symptômes de ce syndrome sont le manque de légitimité et les doutes qui s’installent bien au chaud dans votre esprit. C’est avoir le sentiment de ne pas mériter le succès, de ne pas être à sa place, de dénigrer sa propre valeur.

Au vue du monde dans lequel nous vivons, c’est malheureusement légitime d’éprouver un manque de légitimité (tu me suis ?). Car oui, le monde tourne et fonctionne à la vitesse grand V, des tonnes de gens partagent leur travail et leur réussite sur internet et grâce aux réseaux sociaux tout cela fait le tour du monde.

Alors oui, lorsqu’un futur entrepreneur veut tenter sa chance dans un domaine il peut très vite se sentir submergé à la vue du succès de tous les autres avant lui et voir son ego réduit en bouilli.

Mais j’ai deux bonnes nouvelles :

  1.   C’est normal

  2.   Ça se soigne !

Surtout parce que ce n’est absolument pas une maladie, juste une réaction psychique qui peut toucher tout le monde. Du moins, cela touche davantage les personnes qui ont un manque de confiance en eux, ou ceux qui, selon notre chère société, n’entrent pas dans les bonnes cases. Mais c’est aussi et surtout pour cela qu’on peut s’en débarrasser puisque qu’on sait très bien que la société c’est du bidon et que la confiance en soi ça se gagne.

Mais avant de passer aux solutions j’ai envie de te partager comment je l’ai moi-même vécu.

Carnets de notes Babka

Comment j’ai vécu le syndrome de l’imposteur ?

 

Pour ma part, mon syndrome de l’imposteur découle de plusieurs choses.

Premièrement, un manque certain de confiance en moi du à mon chemin de vie, mais aussi du fait de mon parcours très atypique autant sur le plan des études que professionnellement. Effectivement je suis une personne qui a mis du temps à trouver sa voie, même si je savais intimement que je la trouverai dans le milieu créatif.

Alors j’ai suivi différentes études et eu différents métiers jusqu’à trouver le bon. Mais de ce fait, la majorité du savoir que j’ai acquis aujourd’hui par rapport au métier que j’exerce, je l’ai acquis seule, par mes propres moyens et de manière très autodidacte. Mais si j’ai su si bien acquérir ces compétences c’est avant tout parce que je suis passionnée et que j’étais déterminée à me donner les moyens.

Mais du fait de n’avoir pas suivi un chemin “traditionnel”, de ne pas avoir suivi d’études “reconnues” j’ai doucement commencé à perdre ma légitimité lorsqu’il a fallu que je mette sérieusement un pied dans le milieu de l’illustration.

Et quand le syndrome vous touche, il prend très vite de la place :

“Il y a déjà plein de gens qui font la même chose que moi et qui le font très bien”
”Cette illustratrice a fait une école d’art très reconnue”
”Comment je vais me faire une place au milieu de tous les autres”
”Cette illustratrice est si douée, tellement plus que moi”
”Je ne mérite pas qu’on s’intéresse à mon travail”
”Je suis une imposteur parce que je suis autodidacte”

Je pourrais continuer encore longtemps, parce que des phrases comme celles-là, des tonnes ont traversé mon esprit. Je pensais que ma place était réellement dans mon cabinet d’expertise comptable parce que c’était le métier que j’avais appris à l’école, et donc, c’était ce métier que j’étais légitime de faire, et pas un autre.

MAIS la question qui me faisait sortir la tête de toute cette négativité était la suivante :

“Suis-je heureuse et épanouie professionnellement ?”
Et la réponse était toujours la même. Non.

Comment se débarasser du syndrome de l’imposteur ?

 

A vrai dire je dirais plutôt, comment l’enterrer et comment réussir à bien le garder sous terre. Car oui le SDI c’est un peu comme un mort vivant, il n’hésitera pas à sortir une main de sa tombe pour revenir te chatouiller les méninges (j’assume être beaucoup trop fan de Michael Jackson et et de The Walking Dead). Blague à part, on est jamais à l’abris d’une rechute (la société ne changera pas de si tôt toi même tu sais).

Alors voilà les 4 enseignements que j’ai pu acquérir de mes mentors et qui m’aident à maintenir ce syndrome de malheur au chaud dans sa tombe.

1. Il y a de la place pour toi, comme pour tout le monde.

La toute première idée reçue à bannir de ton esprit est qu’il n’y aurait pas de place pour ton art, tes compétences, ton expertise. Et pourquoi c’est faux ? Tout simplement parce qu’il y a autant d’individus sur cette terre que de besoins, de goûts, d’envies … Pour faire simple, tu trouveras un public pour ce que tu fais, crois moi.

2. On est tous légitimes si on y met tout son coeur.

La légitimité ne dépend en rien de nos études ou de nos parcours. Nous sommes légitimes à partir du moment ou notre passion nous pousse à donner le meilleur de nous même. C’est cette même passion qui nous donne la force de nous dépasser mais aussi d’accepter l’échec pour en tirer des enseignements positifs (sujets que je développerai également dans d’autres articles)

3. Avoir conscience de sa propre valeur

Oui, il existe des milliers d’illustrateurs, des milliers de photographes, des milliers de formateurs. Mais personne, et j’insiste sur là dessus, ne sera illustrateur, photographe, formateur à la manière dont toi, tu le seras. Tu as ta propre personnalité, ta propre approche et ta propre vision des choses. C’est pour cela que ton travail sera le reflet de ce que tu es et de ce que tu dégages. Personne n’est toi et tu n’es personne d’autre que toi.

4. Ne pas se comparer aux autres

C’est parce que tu as ta propre personnalité que tu ne peux pas te comparer aux autres. Rassure-toi je sais que la tentation est grande et j’ai moi-même fait cette erreur au point où j’étais au bord du découragement. En somme, se comparer entraine deux choses très négatives :

Tu vas être découragé.e et croire que tous les autres
font mieux que toi et que jamais tu n’arriveras à leur niveau.

Tu vas être tenté.e de copier la façon de faire ou le style des autres

 

Pour éviter ces travers, la solution n’est pas de se couper du monde mais de le voir sous un angle différent. Premièrement il faut savoir s’inspirer des autres pour en faire une richesse. Il est important de ne plus voir leur réussite et leur succès comme quelque chose de déprimant, mais plutôt comme un panel d’expériences à étudier, à observer pour arriver à en tirer ses propres leçons et à trouver son propre chemin.

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Ces enseignements je suis persuadée qu’en les lisant tu les as très bien assimilé, mais ne te blâme pas si tu n’arrives pas dès demain à les appliquer à 100% et à enterrer ton SDI.

C’est un apprentissage sur le long terme et si je devais te donner un conseil pour y parvenir
ce serait celui-ci :

Écoute-toi et observe tes réactions.
Dès que tu remets en doute ton travail ou ta légitimité à l’exercer, prends le temps de comprendre pourquoi et détecte tes pensées négatives. C’est ainsi que petit à petit tu habitueras ton esprit à voir les choses autrement.

 

 

Pour finir, cette quête pour vaincre ce syndrome t’offrira une très belle récompense :

La confiance en soi

 

Et crois moi que celle-ci te portera toujours plus loin si tu la chouchoutes et si tu continues à l’alimenter. Tu connaîtras des hauts et des bas bien sûr, mais tu connaitras surtout ta valeur.

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J’espère que ces mots t’aiderons à te sentir plus légitime que jamais et à avancer dans ton aventure.

A très vite,

Babka

N’hésites pas à partager en commentaires ton expérience et tes propres tips !

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout !